Au croisement de l’art, des sciences et des technologies, l’exposition "Ce que l’horizon promet" revisite les différentes façons par lesquelles les humains ont cherché à connaître l’avenir. L’intelligence artificielle en est l’un des derniers avatars.
Notre appétence pour la prévision s’exerce parfois au détriment de la nature. Œuvre de Franck Scurti, Paysage économique est le dessin à l’encre d’une vision bucolique derrière laquelle se dessinent des pics montagneux. En réalité, ces lignes acérées sont des fluctuations boursières. Plus loin, deux jarres, objets traditionnels de transport de denrées, ont été peintes par l’artiste marocain Mounir Fatmi de manière à arborer des courbes de marchés boursiers correspondant aux prix du blé, du riz du cacao en même temps que celles de statistiques sur la pénurie d’eau. Confrontation entre perspective de profit et catastrophe à venir. "René Descartes espérait se rendre maître et possesseur de la nature, continue Gérald Bronner. Aujourd’hui, cette pensée presque colonisatrice nous plonge dans des abîmes d’incertitudes."
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