Daniel Spoerri, K.R.A.F.T. (Kölnisches Reliquien Amulett Fetisch Talisman), 1979
Mixed media.
49 x 32,4 x 3 cm.
Edition 69 of 69
L’amulette ne mesure que quelques centimètres. La petite anse de la minuscule bouteille est passée dans un cordon de cuir qui transperce l’affiche. Pourtant, cet objet d’apparence dérisoire renferme un...
L’amulette ne mesure que quelques centimètres. La petite anse de la minuscule bouteille est passée dans un cordon de cuir qui transperce l’affiche. Pourtant, cet objet d’apparence dérisoire renferme un territoire immense, et une partie de son histoire. En effet, cette relique provient directement du deuxième Musée sentimental imaginé par Daniel Spoerri, celui de la ville de Cologne, dont il a entrepris en 1979 d’enfermer l’âme dans quelques dizaines d’objets.
Après celui de Paris en 1977, consacré à des objets ayant appartenu à des artistes, celui de Cologne est le premier imaginé à une échelle géographique donnée par Spoerri et l'historienne allemande Marie-Louise Plessen, après le travail que le premier a mené au début des années 1970 sur les eaux supposément miraculeuses de certaines fontaines bretonnes.
Il s'agit d'une version peu orthodoxe du musée folklorique municipal, portant le nom du territoire qui l'accueille et présentant un ensemble d'objets du quotidien, classés autour de mots clés relatifs à l'histoire de la ville, comprenant des objets allant de reliques de cathédrales à un ballon de football utilisé par l'équipe du FC Cologne lors d'un match de championnat. L'art et les objets les plus ordinaires y étaient présentés sur un pied d'égalité, ouvrant de nouvelles associations dans l'esprit des spectateurs et modifiant de façon durable notre perception des objets réunis dans les musées. Le concept d'objet sentimental, c'est-à-dire chargé et enrichi d'émotions, constitue le cœur même du projet.
Au-delà du catalogue de l’exposition, objet devenu mythique, ayant fait l’objet d’une formidable réédition augmentée en 2011 par Hatje Kantz, l’édition de soixante-neuf amulettes différentes, parmi lesquelles figure celle-ci, demeure la trace la plus exemplaire de cette aventure artistique entrée dans la légende.
Après celui de Paris en 1977, consacré à des objets ayant appartenu à des artistes, celui de Cologne est le premier imaginé à une échelle géographique donnée par Spoerri et l'historienne allemande Marie-Louise Plessen, après le travail que le premier a mené au début des années 1970 sur les eaux supposément miraculeuses de certaines fontaines bretonnes.
Il s'agit d'une version peu orthodoxe du musée folklorique municipal, portant le nom du territoire qui l'accueille et présentant un ensemble d'objets du quotidien, classés autour de mots clés relatifs à l'histoire de la ville, comprenant des objets allant de reliques de cathédrales à un ballon de football utilisé par l'équipe du FC Cologne lors d'un match de championnat. L'art et les objets les plus ordinaires y étaient présentés sur un pied d'égalité, ouvrant de nouvelles associations dans l'esprit des spectateurs et modifiant de façon durable notre perception des objets réunis dans les musées. Le concept d'objet sentimental, c'est-à-dire chargé et enrichi d'émotions, constitue le cœur même du projet.
Au-delà du catalogue de l’exposition, objet devenu mythique, ayant fait l’objet d’une formidable réédition augmentée en 2011 par Hatje Kantz, l’édition de soixante-neuf amulettes différentes, parmi lesquelles figure celle-ci, demeure la trace la plus exemplaire de cette aventure artistique entrée dans la légende.
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