2022.09.09 - 12.03
Amy Balkin, Núria Güell, arkadi lavoie lachapelle, Gabrielle L’Hirondelle Hill, Bahar Noorizadeh, RYBN.ORG, Slinko, AM Trépanier, Tania Willard et ZK/U – Center for Art and Urbanistics & KUNSTrePUBLIK
Commissaires
Erik Bordeleau, François Lemieux, Marilou Lemmens et Bernard Schütze
Vernissage le vendredi 9 septembre à 17 h
Visite commentée par les commissaires et les artistes AM Trépanier, arkadi lavoie lachapelle et Slinko à 17 h 30
Cette exposition ainsi que les événements et les textes qui l’accompagnent témoignent d’une tentative pour produire des savoirs à l’épreuve de la finance, c’est-à-dire un espace où penser la question de la valeur et de ses formes à l’abri de l’impératif catégorique de l’économie. Cet impératif, c’est bien sûr celui de la croissance et de la profitabilité : le règne de la mesure, de la lisibilité des index, de la commensurabilité statistique. L’économie est, en ce sens, l’ultime mot d’ordre de la modernité. Par elle se légitime l’unification fonctionnelle du monde sous l’égide du capital ainsi que les règles de sa constante optimisation. Sous son signe s’agrège l’ensemble des rapports qui « comptent » — services écosystémiques compris.
Les œuvres présentées ici mettent de l’avant la capacité des artistes à agir à l’intérieur et en dehors des institutions de l’art, afin de repenser la question de la valeur à la fin de l’économie telle que nous l’avons connue jusqu’ici. Ces artistes nous font découvrir diverses manières de destituer les formes économiques qui nous régissent et nous tiennent captifs pour favoriser l’instauration d’autres formes — spéculatives et fabulatoires, métastables et localisées — en mesure de résister à la morosité institutionnelle ambiante et permettant d’envisager de nouvelles incorporations collectives en prise avec les défis de notre temps.